
Titre : Ô, Corps Rouge — Miroir de Feu
Année : 2016–2025
Technique : Huile sur bois
Dimensions : 147 × 123 cm
Signature : Brigitte Gagnepain
Certificat d’authenticité
Genèse et Matière (2016–2025)
Commencée en 2016 et achevée en 2025, cette œuvre est une traversée existentielle de neuf années, née entre la Bourgogne, le Maroc et Paris, sous des ciels tour à tour solaires et voilés.
Ces années se condensent en dépôts successifs, en couches travaillées en transparence, comme des strates de vie accumulées sur le bois.
Le rouge, ici, n’est pas une simple couleur : il est souffle, chair et mémoire. Il devient fusion d’idées et de visions, anticipant le temps qui vient. C’est l’essence même de l’Ô, Rouge d’Amour, qui pulse dans la matière picturale.
Le plan inférieur du tableau est la terre elle-même. Ses stries attendent les graines, symbolisant le potentiel et la fertilité. La densité du rouge sculpte les flancs du Lion — figure mythologique de force et de royauté — mais aussi les ombres d’un masque ancien, évoquant l’énergie des ancêtres et la fusion avec le passé.
L’Acte Créateur et la Révélation
Le tournant de l’œuvre survient le 23 juillet 2025. Armée d’une ponceuse à disque — outil de destruction autant que de révélation — l’artiste découvre, dans l’épaisseur du bois, l’apparition inattendue d’une sphère lumineuse. Ce fut un choc : un baiser surgit de la surface, comme une grâce imprévue, semblable au Baiser de Brancusi. Dès lors, le tableau s’oriente : il ne s’agit plus seulement de peindre, mais de protéger et d’honorer cette révélation.
Les Trois Pulsations
Trois sphères habitent la toile, comme trois respirations de l’être :
La Première (La Mémoire) Fragile et discrète, elle veille comme une présence absente, une trace silencieuse qui persiste.
La Seconde (L’Étoile) Suspendue au-dessus de l’horizon, elle agit comme une sentinelle cosmique, un lien mystérieux entre visible et invisible.
La Troisième (Le Hasard – Le Baiser – Le Monde) Surgit de la rougeur, elle naît du dernier geste, comme un souffle inattendu.
Dans son graphisme, apparaît un baiser, grâce intime offerte par la matière.
Mais ce baiser se révèle aussi comme un monde en genèse : un globe bleuté et vert, cerclé de rouge craquelé, fragile et vibrant, suspendu dans l’espace pictural.
Elle incarne à la fois l’imprévu miraculeux, l’intime et l’universel : l’amour qui surgit, et la Terre qu’il nous faut protéger.
Sens et Portée
Ô, Corps Rouge — Miroir de Feu est traversée d’amour, de perte, de mémoire et de renaissance.
Ses trois sphères sont des éclats d’existence. Accrochée au mur, l’œuvre dépasse sa dimension picturale. Le rouge flamboyant éclaire notre univers, transformant l’espace en un lieu méditatif.
Elle devient miroir de l’intime et de l’universel : un espace où l’imprévu dialogue avec la mémoire, où la matière brûlante se fait souffle de paix et de recommencement.
Citation de l’Artiste
« Ô, mon Cœur : Face au tumulte, seul l’amour est notre paix. Pas de guerre. Que l’ardeur du Cœur consume l’ombre, et que l’amour soit notre unique champ de bataille. »
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