A l’intérieur du restaurant, le ton est donné par le comptoir du bar de Brigitte Gagnepain qui se déploie dans l’espace, les tons bleus se déclinent… Le bar totalise 30 m2 de surface décorée de pâtes de verres. Les contremarches se parent, donnant un bel effet à l’escalier de bois exotique…
Polly ondule… Lorsque Jacques Bonni décide de refaire sa devanture, il en confie la maîtrise d’œuvre à René Duval. Ancien Architecte des Bâtiments de France, celui-ci a su tirer parti du thème tout en respectant la législation parisienne urbaine :
« c’est le fruit de mon expérience de m’adapter à une situation donnée. On a un matériau existant, ici la pâte de verre, il faut le développer et que l’extérieur annonce l’intérieur ».
Aussi la décoration intérieur servira de thème de base. La céramiste et l’architecte ont les mêmes références : leurs regards les portent vers Gaudi à Barcelonne ou du coté du Bon Marché de louis Boileau, administratifs de l’Art nouveau à Paris. La pâte de verre est rare dans les devantures Parisienne. Il fallait rester dans le bon ton, se distinguer des fades boutiques contemporaines, et pour cela tout simplement renouer avec la tradition. L’enjeu du projet était de trouver une expression formelle apportant de la légèreté à la céramique. Les bandeaux inférieurs ondulent et unifient les deux façades mitoyennes tout en apportant du mouvement. Les huisseries sont traitées avec un trumeau à la manière du 15ème siècle, peintes en ocre jaune clair, teinte complémentaire de la dominante bleue. En saillie de vingt centimètre fixée sur une armature commerciale est en débord comme au 19 ème siècle. Réalisation 2003